Responsable de la cellule fiabilité à l’aciérie de Fos-sur-Mer

Elle le dit elle-même, c’est une passionnée. 34 ans après avoir franchi les portes de l’usine, Nathalie Marconi est toujours fascinée, autant par le gigantisme des installations que par le tournant majeur que le site va affronter dans les prochaines années, décarbonation oblige.

Femme de caractère, technicienne de cœur, elle qui apprécie autant le vrombissement de la coulée continue que les randonnées en montagne se nourrit aussi de la richesse des relations humaines pour continuer à construire son parcours professionnel.

Comment êtes-vous arrivée à intégrer le site sidérurgique de Fos-sur-Mer ?

Marseillaise d’origine, j’avais fait des études techniques, et ce sont mes beaux-parents, d’origine lorraine et salariés chez Sollac, qui m’avaient parlé de l’usine. J’ai été séduite par les process mis en œuvre, dès mon embauche en septembre 1989 à la maintenance centrale. A l’époque, l’usine vivait une évolution d’importance avec l’arrivée de l’informatique, les premiers réseaux de communication Ethernet, ou encore, en 1990, avec la rénovation du HF1. C’était prenant !

Peu de femmes devaient être salariées à l’époque ?

Effectivement ! Nous étions trois femmes à commencer à cette époque, et nous sommes toujours là, toutes les trois ! Être une femme n’a jamais été un obstacle dans mon parcours ; disons que j’ai un caractère fort, et que j’ai su faire ma place, d’autant que je suis passionnée par tous les aspects techniques du métier.

L’aciérie était-elle ensuite un choix de votre part ?

J’y suis arrivée en 2003, et j’ai été chargée de la maintenance électrique. Ma priorité, c’était d’aller dans un département opérationnel. Et c’est à l’aciérie que cela a été possible. Ce qui m’a attirée ? Les installations, leur gigantisme, et les relations humaines entre toutes celles et ceux qui travaillent au cœur de cette unité. Je ne remercierai jamais assez tous les anciens qui m’ont accueillie lors de mon arrivée, et qui m’ont transmis leur savoir-faire. Ce compagnonnage, hier comme aujourd’hui, a toute son importance.

Vingt ans après, vous êtes toujours à l’aciérie…

Oui, j’y suis responsable de la cellule fiabilité, avec l’objectif constant de la faire progresser. En 2014, j’ai néanmoins connu une parenthèse de trois ans, avec le projet de sécurité « Take care » ; une période intense, où nous sommes partis d’une feuille blanche pour former les salariés, vingt personnes chaque semaine, à cette démarche.

Aujourd’hui, l’usine change. Comment percevez-vous la période qui s’annonce ?

C’est le process qui change, et dans une industrie comme la nôtre, fondée il y a cinquante ans, c’est une vraie révolution ! Le four poche, dont la construction est en cours, comme tous les projets liés à la décarbonation, cela donne de l’avenir à nos installations. Et c’est réjouissant !